Perdue dans ses pensées { libre

Le ciel était bleu à Los Angeles et le soleil brillait pourtant l'état de Sophia n'était pas du tout en accord avec ce temps magnifiques. Cette dernière depuis quelques jours se posait beaucoup de questions. Elle avait des doutes sur Dallas son petit ami depuis quelques mois et sa meilleure amie Alex pensait qu'il n'y avait aucun soucis à se faire de ce côté-là. Elle ne bénéficiait donc de pas beaucoup de personnes avec qui elle pouvait en parler sans que la personne en face ne soit là pour la raisonner. Elle en avait marre que les gens soient toujours optimistes et lui disent que tout iraient bien alors qu'elle avait ce pressentiment qu'il s'était passé quelque chose.

Sophia y pensait souvent et depuis quelques jours elle était d'une humeur maussade et ne demandait que à se divertir pour oublier et ne pas y penser mais elle n'y arrivait pas seule. Elle n'avait aucune idée d'aller au cours suivant alors elle décida de monter sur le toit de l'université. Ce n'était pas la première fois qu'elle y allait car l'université avait délà organisé des fêtes et elle y allait souvent quand elle avait besoin de réfléchir et d'être seule.

Une fois sur le toit, elle s'assit et rapprocha ses jambes contre elle. Elle était plutôt recroquevillée et commençait à se perdre dans ses pensées. Ce fut trop dure pour elle et des larmes commençèrent à couler sur ses joues. C'était trop pour elle toute seule, trop dur de garder ça pour elle et elle avait fini par craquer. Alors qu'elle essayait en tent normal d'afficher toujours le sourire, elle s'était laissée aller mais elle était toute seule et personne ne la verrait dans cet état alors elle s'en fichait.

Puis, elle sentit une présence à ses côtés. ELle porta alors une main à son visage pour sécher ses larmes mais la personne à côté d'elle remarqua tout de même ses yeux gonflés et rouges.

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Sophia J. & Satine G.

Cela ne faisait pas vraiment longtemps que j'habitais en Californie, je dois dire que je ne pouvais m'empêcher d'adorer tout ce que je voyais depuis que j'étais ici, mais dans mon bonheur, il y a toujours ce goût d'amertume qui n'aura de cesse de me coller à la peau ; J'aurais tant aimé partager tout cela avec ce frère que j'ai perdu il y a de cela tellement longtemps. Nathan, il s'appelait Nathan ! Si ça se trouve, maintenant il ne s'appelle plus comme ça, peut-être que ses ravisseurs lui ont choisi un autre prénom ou pire, ils l'on t... Non ! Je préfère imaginer qu'il est heureux que de croire à cette dernière possibilité. Certes, il faut que je pense à autre chose.

Sortant ma grosse artillerie, je braquais mon arme sur tout ce qui avait le malheur de bouger, j'appuyais sur la gachette ; capturant ma proie dans une éternelle posture. La photographie, la meilleure chose qui a pu arriver dans ma vie. J'adore prendre des choses importantes ou non en photographies, ça me détend et en plus au final ça rend bien. Parfois j'obtiens des clichés marrants, d'autres touchants, c'est vraiment fascinant ce qu'un simple cliché peu faire ressentir à un passionné ou non de cet art. Je pouvais photographie tout ce qui passait devant mon objectif pendant des heures et des heures, certaines personnes avaient du mal à comprendre que je me passionne autant pour une simple " image ", ceux qui l'appelent comme ça n'ont vraiment jamais rien vu d'intéressant dans leur vie. C'est bien plus qu'une image, c'est une émotion, une âme qui déteind sur tant d'autres. Bref... Je ne vais pas m'étendre là-dessus.

Sans que je ne m'en sois vraiment rendue compte, je n'avais déjà plus qu'une ou deux photo possible à faire pour la journée, désespérée ; je garda cet espace libre sur la carte mémoire de mon appareil photo pour un cliché exceptionnel, maitenant faut-il encore le trouvé ! Rangeant mon appareil dans mon sac, j'alla me chercher un café au distributeur qui traîne dans un couloir du deuxième étage, avant de me diriger vers cette porte qui mène au toît de l'université. J'ai toujous adoré cet endroit, on y est toujours tranquille, et puis la vue de là est vraiment fantastique. Parfois des fêtes sont organisées sur le toît de l'université, mais je n'ai jamais eu l'occasion de participer à l'une d'elles, mais il me tarde vraiment de le faire.

En ouvrant la porte qui menait au toît, je remarqua aussitôt que je n'étais pas seule, j'allais faire demi-tour, histoire de laisser cette personne tranquille, quand quelque chose d'inexpliqué me poussé à rester. Sans raison réellement apparente, j'attrapa mon appareil pour photographier la jeune femme qui était posée là, je ne sais pas pourquoi, mais elle dégageait quelque chose de spécial, disons animal. Une fois le cliqué fait, je m'approcha d'elle, et me posa à ses côté. Je ne l'avais pas vu en entrant, mais j'avais la nette impression que des larmes avaient coulées sur son joli visage. Quand elle remarqua ma présence, elle essuya délicatement ses yeux, espérant certainement que je n'ai pas remarqué qu'elle avait pleurée ; tentative certes ratée pour cette fois.

Salut !

J'aurais voulu faire comme si je n'avais rien vu, mais c'était plus fort que moi, quand quelque chose me tracasse, si je ne le dis pas, ça me hante toute la nuit. Lui laissant le temps de calmer quelque peu sa peine, je regardais l'université qui se dressait devant moi, mais surtout cette grande étendue d'herbe où tout les étudiants n'ont de cesse de se prélasser inlassablement. Pensive, je me demandais pourquoi cette fille pleurait, il devait bien y avoir une raison, j'aurais bien essayé de le lire sur son visage, mais elle aurait pris peur si mon regard se montrait trop insistant. Tant pis, autant lui demander directement, ça lui permettra peut-être de se soulager un peu de sa peine.

Je sais qu'on ne se connaît pas, mais je te le demande quand même ; Qu'est-ce qui ne va pas ?

Sophia venait de sécher ses larmes puis elle tourna la tête vers la jeune femme qui venait de s'installer à ses côtés. Elle la regarda un instant pour voir si elle la connaissait mais son visage ne lui disait rien mais elle dégageait une expression de douceur. Alors elle lui esquissa un petit sourire et lui répondit.

Salut !

Elle la regarda quelques secondes puis regarda ses genoux qu'elle serrait contre sa poitrine, essayant de chasser ses pensées de sa tête. Elle devait vraiment faire pitié à voir et elle espérait que la demoiselle n'était pas là par pitié car c'était la dernière chose dont elle avait besoin. Apparemment elle était là en tant qu'amies meme si elles ne se connaissaient pas car elle lui demanda ce qui n'allait pas.

Je sais qu'on ne se connaît pas, mais je te le demande quand même ; Qu'est-ce qui ne va pas ?

Elle hésita à répondre car elle n'avait pas pour habitude de se confier à n'importe qui mais elle se rendit compte que parler était ce dont elle avait besoin. Alors elle passa une main dans ses cheveux pour les remettre derrière ses oreilles et dégager un peu son visage puis tourna la tête vers l'inconnue. Elle pensa qu'avant de discuter elle feraient bien de se présenter l'une à l'autre.

Merci c'est gentil de s'inquiéter pour moi, je m'appelle Sophia et en ce moment ma vie n'est pas vraiment rose.

Elle lui sourit avec un sourire sincère et déclara

J'ai l'impression que quelque chose cloche entre mon copain et moi, qu'il me cache quelque chose mais je ne sais pas quoi. Et quand j'essaie d'en parler, j'ai la sensation que personne ne me croie, qu'ils pensent que je me fais des films. Tout cela mis ensemble me donne l'impression de devenir folle et aussi triste

De nouveaux des larmes coulèrent sur ses joues même si elle essayait de les retenir. Elle était d'une nature susceptible et parfois les réactions des gens lui faisaient plus de mal qu'elle ne laissait croire. En plus ils approchaient de la date d'anniversaire de la mort de sa mère qui la mettait dans un état maussade aussi. Cela allait faire 5 ans maintenant.

Enfin je comprendrais si tu n'en as pas grand chose à faire de ma vie et je ne t'obliges pas à rester là pour m'écouter me lamenter, je sais que c'est pathétique.

AVec cette remarque elle donnait l'impression qu'au final elle voulait rester seule mais au fond d'elle elle avait besoin de la présence de cette personne. Elle avait besoin de dire tout ce qu'elle avait sur le coeur.

Sophia J. & Satine G.

Elle hésitait à répondre, et je comprenais. Je ne pense pas que j'aurais eu envie de me confier à une parfaite inconnue, si j'étais à sa place, je pense que j'aurais envoyé balader la personne sans attendre. Après tout, tout le monde n'est pas aussi méfiant que moi, et bien heureusement, sinon le monde ne s'en portrait que mal. Après un certain temps, elle se présenta, elle s'appelait Sophia... C'est le nom d'une petite ville en Virginie que j'ai d'ailleurs brièvement visité, la ville était loin d'être exceptionnelle, mais elle avait tout de même son charme. Bref, au lieu de me perdre dans mes pensées absurdes, je ferais mieux de me présenter à mon tour.

Moi, c'est Satine.

Rapprochant mes jambes de mon corps, je posa ma tête sur mes genoux, prête à l'écouter parler ; ce qu'elle fit d'ailleurs bien rapidement. J'étais attentive, j'écoutais avec la plus grande attention chaque mot qu'elle pouvait prononcer, je voulais à tout prix l'aider si j'en avais l'occasion. Dans un certain sens, ça me fait du bien de me dire que je ne suis pas la seule à avoir des problèmes, et puisque je ne parviens jamais à résoudre les miens, je m'applique à résoudre ceux des autres ; Ca me donnais au moins le sentiment de ne pas être l'un de ces nombrilistes sans aucun scrupules. Tandis qu'elle terminais d'expliquer ce qu'elle avait sur le coeur, une malheureuse larme se mit à rouler le long de sa joue, bientôt suivie d'autres. Je n'aimais pas voir les autres pleurer, peut-être était-ce la chose que je supportais le moins dans ce bas monde, après la disparition de mon frère bien sûr. Avant que je n'ai eu le temps de lui dire quoi que ce soit, elle reprit la parole...

Enfin je comprendrais si tu n'en as pas grand chose à faire de ma vie et je ne t'obliges pas à rester là pour m'écouter me lamenter, je sais que c'est pathétique.

C'est vrai, au début j'avais réellement pris sa phrase pour une invitation à partir de là, et à la laisser tranquille. Mais au fond, je trouvais que ça n'avait pas de sens, pourquoi aurait-elle eu envie de se confier quelque peu, et puis d'ensuite me demander de partir. C'est totalement absurde ! De plus, je ne la trouve absolument pas pathétique, ça arrive à tout le monde de ne pas se sentir d'attaque, non ? Relevant la tête, laissant tomber mes bras qui enlaçaient mes jambes, je me redressa pour lui parler avec un peu plus de facilité, mais aussi pour farfouiller dans ma sacoche.

Tu sais, ça arrive à tout le monde de pleurer ou encore de passer une salle journée. Mais à quoi ça servirait de faire couler autant de larmes, si personne n'est là pour les sècher ?

Après tout, si je pouvais contribuer au fait qu'une personne se sente mieux dans ce bas monde, alors je le ferais avec grand plaisir. Bien qu'on ne se connaisse pas du tout, j'avais vraiment cette volonté de la faire sourire avant que nous nous quitions pour repartir chacune de notre côté, pour retrouver notre petite vie, notre quotidien.

Et puis, tu n'a pas à te sentir idiote parce que tu pleures. Si je t'ai demandé si ça allait, ce n'était pas parce que tu me faisais pitié, juste parce que j'ai envie que ça aille mieux pour toi... Même si nous ne nous connaissons pas !

Pour ce qui est de ton problème, en as-tu parlé avec ton copain directement ?

J'écoutais les paroles qui sortaient de la bouche de ma voisine. J'appris qu'elle s'appelait Satine. Cela me rappela le film "Moulin Rouge !" qui relatait l'histoire d'un jeune homme vivant à Paris et qui tomba amoureux d'une danseuse de cabaret qui s'appelait Satine. Je savais que cette dernière était morte jeune de phtysie et j'espérais que ce n'était pas le sort que subirait Satine car elle avait l'air vraiment gentille et puis ce n'était qu'une fiction.

Après lui avoir dit qu'elle pouvait partir si elle voulait, je fus surprise de la voir rester là mais j'en fus soulagée. J'avais enfin quelqu'un à qui confier mes problèmes, qui était extérieure à l'histoire et qui ne me jugerait pas. Elle se mit alors à me réconforter et s'approcha. J'avais toujours la tête baissée et je vis une main entre mon visage et mes genoux qui tenait un bout de papier blanc. Malgré les larmes qui embuaient ma vue, je savais qu'il s'agissait d'un mouchoir alors je le saisis et séchai mes larmes. Puis je relevai la tête et la gratifiai d'un petit sourire.

-Merci !

- Et puis, tu n'a pas à te sentir idiote parce que tu pleures. Si je t'ai demandé si ça allait, ce n'était pas parce que tu me faisais pitié, juste parce que j'ai envie que ça aille mieux pour toi... Même si nous ne nous connaissons pas !

Je fus soulagée à nouveau de savoir que je ne lui faisais pas pitié et qu'elle était la pour m'aider. Durant ma vie je n'était tombée que rarement sur des personnes qui avaient l'air aussi gentilles et qui étaient prêtes à sacrifier leur temps pour aider les autres.

- Je ne sais pas pourquoi tu es si gentille alors qu'on ne se connait pas mais en tout cas je pense que ça me fait du bien d'en parler à quelqu'un.

Je la regardai alors dans les yeux et lut cette petite étincelle qui brillait. ELle devait être contente de pouvoir aider et d'ailleurs elle alla directement au problème.

Pour ce qui est de ton problème, en as-tu parlé avec ton copain directement ?

Cette question me fit frissonner. J'y avais déjà songer mais quelque chose me retenait. La peur de le perdre ? la peur de découvrir la vérité ? La peur d'avoir eut raison ? Peut-être que je me mentais à moi-même et qu'il était temps de lui en parler même si je tenais à notre couple. Après tout j'étais peut-être parano.

- Non je ne lui en ai pas parlé. Je tiens à notre couple et si ce n'est pas fondé, j'aurai l'air d'une idiote à avoir des doutes sur lui. Il va croire que je ne lui fais pas confiance ce qui est très important.

Je me rendais compte peu à peu que je ne pouvais pas continuer comme ça à souffrir en silence et que Satine avait sans doute raison. Un jour ou l'autre il faudrait mettre les choses au clair peu importe les conséquences. S'il n'y avait rien alors tant mieux je pourrais continuer de vivre et peut-être avec lui et s'il y avait quelque chose il faudrait aviser en fonction de son importance.

Sophia J. & Satine G.

Je savais que ce que je venais de dire pouvait lui déplaire, mais je n'étais pas ce genre de fille à tourner autour du pot pendant des siècles, je suis directe, et j'assume complètement ce côté de ma personnalité ; bien que parfois je blesse certaines personnes à cause de ma franchise. Retenant mon souffle, j'espérais ne pas lui avoir donné envie de prendre ses jambes à son cou, je la regardais attentivement ; la question n'avait pas l'air de lui plaire au premier abord. Me mordant la lèvre inférieur, je croisais les doigts pour ne pas avoir fait une bêtise. Elle ouvrit la bouche, et à mon grand étonnement ; elle ne m'insulta pas, mais m'expliqua la douleur que pouvait engendrer ce choix d'en parler à son copain. J'étais pensive, je voulais formuler au mieux la réponse que je pouvais lui donner... Après un certain temps, j'ouvris à mon tour la bouche.

Tout le monde à toujours eu des doutes sur tout, même sur les choses les plus véridiques qui soient. Je crois que s'il t'aime vraiment, le fait que tu te sois trompée ne le dérangera pas... Et puis, ça montrera que tu tiens à lui, non ?

Une nouvelle conviction qui fit vite place à un doute, après tout que pouvais-je connaître de son couple ? Peut-être que son copain la quittera à cause de ce que j'aurais bien pu lui dire ? Peut-être qu'elle découvrira une vérité bien pire que ce qu'elle croyait ? C'est incroyable, comme d'un instant à l'autre, je peux éprouver deux sentiments bien distinct ; la conviction et le doute, deux mots qui ne devrait pas avoir leur place dans la même phrase. Secouant légèrement la tête, je commençais à me sentir bête, et je voulais à tout prix chasser ces mauvaises pensées de mon esprit. Une illumination arriva bien vite... Peut-être pas la meilleure qui soit, mais c'était déjà mieux que rien ; j'avais enfin trouvé les mots justes. Amen !

Je sais que je ne suis peut-être pas la meilleure placée pour te donner un quelconque conseil, mais je pense que le mieux à faire c'est d'en parler avec lui... Même si parfois les conséquences ne sont pas toujours marrantes. Vaut mieux ne pas vivre une histoire, si celle-ci est bercée de doute.

Sinon, il y a toujours le pile ou face !

Les mots de Satine resonnaient dans ma tête. Elle devait avoir raison, je ne devais pas me pourir la vie à attendre qu'il me dise si quelque chose allait de travers ou pire que je tombe sur certaines choses que je regretterais. Je devais mettre fin à cette phase de torture au plus vite quitte à assumer les conséquences. La vérité n'a jamais tué, elle peut juste blesser.

Je pense que tu as raison ... Je dois aller le voir mais j'ai peut que tout cela se finisse, c'est plus fort que moi ...

Lorsqu'elle proposa la solution du pile ou face je fus d'abord surprise qu'elle prenne mon futur comme une rigolade, qu'il soit soumis au hasard puis je me suis dis que je n'avais rien à perdre et puis s'amuser un peu ne me ferai pas de mal.

Ok, va pour pile ou face. Pile je vais le voir, face je reste là à ne rien dire et soufrir en silence.

A ces mots je grimaçai. Cette perspective me paraissait maintenant absolument absurde, je n'avais pas envie de rester là à soufrir.

Allez je te laisse lancer la pièce vu que c'était ton idée.

Je lui souris puis la regardai lancer, attendant le verdict.

Sophia J. & Satine G.

Oui, des fois ça pouvait paraître absurde de se remettre au jugement d'une pièce, mais dans certains cas, ça pouvait nous aider à avancer ; à prendre une décision qui changerait tout ! Tout le monde sait que le jeu de la pièce n'est qu'une vaste blague, mais il ne faut tout de même pas sous-estimer son pouvoir ; même si le jugement de la pièce ne nous plaît pas, rien ne nous empêche de prendre la décision de changer notre destin pour que cela tourne en notre faveur ; la pièce n'est là, que pour nous faire savoir quelle solution nous convient le mieux. Moi, en tout cas, je me remet souvent à son jugement.

En entendant sa réponse, je souris légèrement ; pour une fois qu'on ne me jette pas une insulte à la figure quand je balance une solution aussi bizarre, ça fait plaisir. Sans plus attendre, je lanca la pièce dans les airs, le temps semblait s'être arrêté soudainement ; le jugement tardait à tomber. La pièce fendait l'air rapidement, puis commença à tourner sur elle-même à plusieurs reprises ; ni Sophia, ni moi ne détacha son regard de la pièce. Quand je rattrapa cette dernière, j'espérais que se soit tombé sur pile ; histoire que Sophia se dise que la balle était dans son camp. Je souleva doucement mes doigts pour voir quel était le résultat, souriante, je me tourna vers Sophia pour lui annoncer le verdict.

Pile !

Va falloir que tu prenne ton courage à deux mains pour allez lui parler...

U.C.

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